En cas d’absence soudaine des règles
Tout savoir sur l'aménorrhée secondaire
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Des irrégularités occasionnelles du cycle menstruel – comme une absence de règles ou un flux très léger – sont tout à fait normales. En revanche, lorsque les règles disparaissent sur une période prolongée, il est important d’y prêter une attention particulière. L’aménorrhée secondaire, c’est-à-dire l’arrêt des menstruations après une période de cycles réguliers, est un signal que le corps envoie. Dans cet article, découvrez les causes possibles et comment soutenir votre organisme pour l’aider à retrouver son équilibre.
Lorsque les règles n’arrivent pas, les causes peuvent être multiples : l’essentiel est de rester calme et d’observer attentivement. Voici ce que vous pouvez faire :
Surveillez votre alimentation.
Veillez à manger à heures régulières, à consommer suffisamment de calories et à intégrer des graisses saines : votre corps a besoin d’énergie pour maintenir un cycle menstruel normal.
Ne mangez pas trop peu.
Même avec un poids normal, un apport énergétique trop faible (par exemple à cause de jeûnes ou de régimes restrictifs) peut entraîner une aménorrhée.
Intégrez les glucides de manière consciente dans votre alimentation.
Ils sont essentiels pour l’équilibre hormonal : un apport insuffisant peut bloquer l’ovulation. Les glucides contribuent aussi à faire baisser le taux de cortisol. Privilégiez des sources riches en nutriments comme les fruits, les légumes riches en amidon (potiron, patates douces, pois) et le riz, plutôt que le pain, les pâtes ou surtout les sucres simples.
Réévaluez votre routine sportive.
L’activité physique est bénéfique, mais si vos entraînements sont très intenses, veillez à bien récupérer et à équilibrer vos apports énergétiques. Vous pouvez aussi envisager une pause dans le sport pour privilégier des promenades en nature ou du yoga doux.
Priorisez le sommeil et réduisez le stress.
Le stress, qu’il soit physique ou émotionnel, augmente le taux de cortisol, ce qui peut perturber les signaux hormonaux nécessaires à l’ovulation. Dormez au moins 7 à 8 heures par nuit pour permettre à votre corps de se régénérer : limitez les écrans le soir, détendez-vous à la lueur d’une bougie et allez vous coucher tôt.
Faites le point sur vos apports en nutriments clés.
Faites contrôler votre bilan sanguin par un professionnel, en particulier les niveaux de fer, zinc, iode (via une analyse d’urine, par exemple), vitamines B6 et B12, vitamine D, ainsi que vos hormones thyroïdiennes (TSH, fT3, fT4). Cela permettra de détecter d’éventuelles carences.
Consultez votre gynécologue.
Surtout si vos règles ne sont pas revenues depuis plus de trois mois, quel que soit votre poids.
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Certains micronutriments contribuent au fonctionnement normal du système hormonal. À condition que votre corps en reçoive en quantité suffisante :
L'iode contribue à la production normale des hormones thyroïdiennes. Le poisson, les fruits de mer, les algues, les œufs et les produits laitiers sont parmi les meilleures sources d'iode.
Le zinc favorise le maintien d'un taux normal de testostérone dans le sang. La viande, les abats, les huîtres et les œufs sont particulièrement riches en zinc biodisponible.
La vitamine B6 contribue à la régulation de l'activité hormonale. La viande, le poisson, les fruits secs et les légumes sont de bonnes sources de vitamine B6.
Le fer contribue à la formation normale des globules rouges et de l'hémoglobine. Le fer d'origine animale est beaucoup plus facilement absorbable par l'organisme que celui d'origine végétale. La viande rouge et les abats contiennent beaucoup de fer hautement biodisponible. La vitamine C augmente l'absorption du fer.
Conseil nu3 pour le déjeuner : salade de poivrons, steak grillé et vinaigrette au citron.
Si vous souhaitez favoriser le retour de vos règles, il est important d'apporter à votre corps un apport équilibré en nutriments adaptés.
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Les compléments alimentaires ne remplacent pas une alimentation équilibrée et saine. Ils servent de soutien ciblé, notamment en période de stress intense. En cas de carence suspectée, nous vous recommandons de consulter un médecin et de faire une analyse sanguine. C'est la seule façon de compléter votre alimentation en nutriments en toute sécurité.
Retour à la théorie : découvrez ce que signifie exactement l'aménorrhée et quelles peuvent en être les causes.
L'aménorrhée signifie qu'une femme n'a pas ses règles. On distingue l'aménorrhée primaire, où les règles ne sont pas apparues avant l'âge de 16 ans, et l'aménorrhée secondaire, où les règles ne se manifestent plus après une phase de cycles réguliers. Cet état persiste souvent pendant plus de trois mois.
L'aménorrhée secondaire touche de nombreuses femmes à un moment donné de leur vie. Cependant, elle n'est pas toujours due à une grossesse. Beaucoup se demandent : « Je n'ai pas mes règles, je ne suis pas enceinte, que faire maintenant ? ». Le cycle menstruel est un système délicat. Même de petits troubles, physiques ou émotionnels, peuvent avoir des répercussions.
L'absence totale de règles pendant plusieurs cycles est toujours le signe d'un déséquilibre dans l'organisme. Les causes de l'absence de règles sont multiples et ne concernent pas uniquement les femmes en sous-poids ou souffrant de troubles alimentaires. Dans la plupart des cas, elles sont liées à un stress physique ou psychologique :
5.1. L'aménorrhée due au stress ?
Le cortisol est une hormone du stress produite par l'organisme, importante à court terme, par exemple en cas de stress, de faim ou de danger. Il assure la disponibilité de l'énergie. Cependant, s'il est sécrété en grande quantité pendant une période prolongée, par exemple en raison de
- jeûne fréquent ;
- entraînement (d'endurance) très intense sans repos suffisant ;
- carence en glucides et alimentation riche en sucres entraînant des pics et des fluctuations glycémiques ;
- mode de vie malsain (alcool, manque de sommeil, consommation excessive de caféine) ;
- un rythme circadien (horloge interne) perturbé, par exemple en raison du travail posté, d'une exposition importante à la lumière bleue (le soir) et d'une exposition insuffisante à la lumière du jour et/ou d'horaires de sommeil irréguliers ;
- un stress psychologique chronique ;
- ou une combinaison de plusieurs facteurs.
Cela a un effet inhibiteur sur l'hypothalamus, le centre de contrôle du cerveau qui régule le cycle menstruel. Le cortisol peut supprimer la libération de GnRH (hormone de libération des gonadotrophines) et donc réduire les niveaux de LH et de FSH, les hormones qui régulent les ovaires. Cela peut entraîner l'absence d'ovulation. Conséquence : absence de règles (aménorrhée hypothalamique).
Approfondissement : pregnenolone, cortisol et hormones sexuelles – quel est le lien ?
La pregnenolone est une hormone précurseur produite par l’organisme, à partir de laquelle le corps synthétise d’autres hormones importantes. Elle est dérivée du cholestérol. Deux grandes voies hormonales partent de la pregnenolone :
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les hormones sexuelles comme la progestérone, les œstrogènes et la testostérone
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les hormones du stress comme le cortisol et l’aldostérone
Le dilemme : en cas de stress chronique, votre corps privilégie la production de cortisol, essentielle à la survie à court terme, au détriment de la reproduction. Ce phénomène est aussi appelé le « vol de pregnenolone » : la production d’hormones sexuelles est réduite, car presque toute la pregnenolone est utilisée pour fabriquer du cortisol.
L'aspect insidieux : à court terme, un taux élevé de cortisol peut avoir un effet euphorisant : vous êtes plus alerte, plus concentré, vous avez moins faim et plus d'énergie. Mais ce n'est qu'une apparence positive. Le cortisol est en effet une « hormone stimulante » qui vous active au détriment d'autres fonctions. Votre corps fonctionne en réserve.
Cela signifie que même si vous vous sentez en bonne santé et que « tout va bien », d'un point de vue hormonal, votre corps peut entrer dans un état de stress. Conséquence : absence d'ovulation et absence de règles. Cela explique pourquoi les femmes ayant un poids normal, une bonne condition physique et une alimentation équilibrée peuvent tout de même avoir des règles irrégulières.
5.2. Trop peu d'énergie = alerte pour le cerveau
Le corps féminin est conçu pour permettre l'ovulation et donc une grossesse potentielle uniquement lorsque l'énergie et les ressources nécessaires sont disponibles. Si le corps ressent un stress prolongé ou un manque d'énergie, il la suspend (temporairement) afin d'économiser des ressources. Si vous consommez constamment moins d'énergie que vous n'en dépensez, par exemple en suivant des régimes alimentaires restrictifs ou en jeûnant fréquemment, votre corps interprète cette situation comme un stress et ne se sent pas en sécurité.
5.3. Carence en micronutriments
Outre l'énergie, votre corps a besoin de certains nutriments pour produire et réguler les hormones :
- Sans une quantité suffisante de graisses dans l'alimentation, le cholestérol (base de nombreuses hormones) n'est pas fourni en quantité suffisante
- L'iode, par exemple, est nécessaire aux hormones thyroïdiennes, qui influencent considérablement le cycle menstruel
- La vitamine B6 contribue à la régulation de l'activité hormonale.
En cas de carence prolongée en nutriments, les processus hormonaux ralentissent ou s'arrêtent, même si l'apport calorique et le poids sont normaux.
5.4. Troubles hormonaux et déséquilibres
- Les troubles de la fonction thyroïdienne (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie) influencent directement le cycle féminin.
- Le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) est associé à des taux élevés d'androgènes, qui peuvent entraîner des règles irrégulières ou absentes.
- L'hyperprolactinémie (augmentation du taux de prolactine, l'hormone de la lactation) peut également entraîner l'absence de règles, même en l'absence de grossesse ou d'allaitement.
5.5. Arrêt de la contraception hormonale
Après l'arrêt de la pilule ou d'autres méthodes contraceptives hormonales, le corps a parfois besoin de plusieurs mois pour retrouver son cycle. Pendant cette période, une absence de règles peut survenir : elle est normale au début, mais après six mois, il est nécessaire de consulter un médecin.
5.6. Autres causes :
- Allaitement : dans ce cas, l'aménorrhée (aménorrhée lactationnelle) est physiologiquement normale.
- Tumeurs de l'hypophyse (par exemple prolactinome) : rares, mais possibles.
- Maladies chroniques ou changements environnementaux extrêmes (par exemple, voyages avec décalage horaire, changements climatiques)
Ces diagnostics ne peuvent être posés que par du personnel médical spécialisé et doivent toujours être clarifiés par un médecin.
Est-il possible que les règles ne surviennent pas ?
Oui, les règles peuvent être absentes même sans être enceinte. Les raisons pour lesquelles les règles ne viennent pas (ou sont en retard) peuvent être multiples : le stress, le manque d'énergie, la pratique intensive d'un sport ou les changements hormonaux peuvent entraîner une interruption temporaire des menstruations. On parle d'aménorrhée secondaire lorsque les règles sont absentes pendant trois mois consécutifs. Il est important d'en connaître la cause : une absence occasionnelle est généralement sans danger, mais en cas d'absence prolongée, il est conseillé de consulter un médecin.
Que faire quand les règles n’arrivent pas ?
Veillez à avoir une alimentation régulière et riche en nutriments, avec un apport énergétique suffisant et une consommation raisonnable de glucides. Réduisez les activités physiques intenses et prévoyez des pauses pour vous reposer. Le sommeil est également important : un rythme de sommeil régulier et une exposition moindre à la lumière bleue le soir aident le corps à retrouver son cycle naturel. Si nécessaire, faites contrôler vos taux de nutriments tels que le fer, l'iode ou la vitamine B6 et complétez votre alimentation de manière ciblée. Et surtout : soyez patient, l'équilibre hormonal prend du temps et nécessite un environnement dans lequel votre corps se sent en sécurité.
Peut-on être enceinte sans avoir ses règles ?
Oui, c'est possible. Même si vous n'avez pas de cycle régulier, l'ovulation peut avoir lieu. C'est à ce moment-là que vous pouvez tomber enceinte. Le premier cycle après l'aménorrhée ne survient qu'après l'ovulation, trop tard pour le savoir à l'avance. Si vous ne souhaitez pas tomber enceinte, vous devez utiliser un contraceptif même si vous n'avez pas vos règles.
Pourquoi ai-je des pertes de sang sans avoir mes règles ?
Il peut y avoir plusieurs causes, par exemple des saignements intermenstruels, des spottings ou des réactions au stress, à la contraception ou à des troubles du cycle. Des causes bénignes telles que des saignements ovulatoires ou une irritation de la muqueuse sont également possibles. Si les saignements se répètent ou sont très abondants, tu devrais consulter un gynécologue.
Douleurs de règles mais pas de saignement : qu’est-ce que cela signifie ?
Cela peut être dû à un retard des règles ou indiquer un cycle sans ovulation (cycle anovulatoire). Les processus hormonaux se déroulent en partie, mais sans saignement. Causes possibles : stress, déséquilibre hormonal, aménorrhée naissante ou kyste. Si cela se produit souvent, il est conseillé de consulter un gynécologue.
Peut-on avoir un cycle sans saigner ?
Non, le cycle menstruel est par définition le saignement (expulsion de la muqueuse utérine). Sans saignement, il ne s'agit pas de menstruation. Cependant, il est possible que des processus hormonaux aient lieu, par exemple l'ovulation, mais sans saignement, par exemple en cas de muqueuse utérine très fine, de stress ou de troubles du cycle.
Quand consulter un médecin en cas de problème de règles ?
- Si vos règles ne surviennent pas pendant plus de trois mois (sans grossesse et sans contraception hormonale).
- Si vos règles deviennent soudainement irrégulières, même si elles étaient auparavant régulières.
- Si vous ressentez des douleurs intenses (pendant l'ovulation, pendant vos règles ou de manière permanente).
- Après avoir arrêté la contraception hormonale, si le cycle ne s'est pas stabilisé après six mois (le cycle menstruel est souvent en retard ou absent).
- Saignements légers à la place des règles : si, à la place de règles régulières, vous n'avez que de légers saignements, cela peut indiquer un cycle hormonal irrégulier, par exemple sans ovulation.
- Si vous souhaitez une grossesse, mais que l'ovulation ne se produit pas.
Un cycle menstruel régulier est un indicateur clé de la santé hormonale, physique et émotionnelle de la femme. Il signale un bon équilibre hormonal, protège le cœur, les os et le métabolisme, et est essentiel à la fertilité. C'est pourquoi le cycle est considéré comme le « cinquième signe vital ». Un contrôle précoce permet de détecter rapidement les causes d'éventuelles irrégularités, telles que des déséquilibres hormonaux, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), des dysfonctionnements thyroïdiens ou des carences nutritionnelles, évitant ainsi des examens longs et inutiles.
Qu'il s'agisse d'« absence de règles » ou de « retard de règles : quelles en sont les causes ? », le sujet concerne de nombreuses femmes, mais reste souvent tabou. Il est important de comprendre dès le départ que le cycle menstruel féminin est un système délicat qui réagit à de nombreuses circonstances de la vie. Tu n'as pas à y faire face seule et tu peux rechercher activement des solutions.
Août
07, 2025
Ajrisa Selimi
